Conférences

Escaliers tribunal de commerce de Paris ©Gerard Laurent

La société à mission

Lundi 7 décembre 2020

Webconference

Conférence de Renaud Mortier, professeur des universités, faculté de droit et de science politique Rennes I.

Avec le concours de Cédric Dubucq, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation.

Depuis le 4 janvier 2020 (entrée en vigueur du décret n°2020-1 du 2 janvier 2020 relatif aux sociétés à mission), toute société commerciale peut adopter le statut de société à mission institué par la loi PACTE (C. com., art. L. 210-10 à L. 210-12), pour peu qu’elle soit par ailleurs dotée d’une raison d’être statutaire, « constituée des principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité » (C. civ., art. 1835 in fine). La société à mission doit en sus préciser dans ses statuts « un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux que la société se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité » (C. com., art. L. 210-10, 2°). L’exécution de la mission est contrôlée par un « comité de suivi » interne, ainsi que par un organisme tiers indépendant (OTI) externe. Les conditions posées par la loi doivent être scrupuleusement respectées, sous peine de faire perdre à la société à mission son statut vertueux. Comme cela était déjà le cas depuis près de dix ans à l’étranger, où ce type de société est apparu (benefit corporations de droit nord américain), nombre d’entreprises (et non des moindres : MAIF, CAMIF, SNCF, Groupe Rocher, etc.) ont déjà cédé aux charmes de la société à mission. Pour quelles raisons, et sous quelles conditions ? De nombreuses questions se posent : Sur le plan pratique : qu’est-ce véritablement qu’une société à mission ? Quelle peut être sa « raison d’être » ? Quel sont les objectifs sociaux visés ? Quels sont les principes auxquels il est fait référence ? Quelles conditions subordonnent la revendication du statut de société à mission ? Quels sont précisément les contrôles de la véracité et de l’effectivité de cette revendication ? Mais aussi et peut-être surtout, quels sont les objectifs et avantages attachés à la revendication du statut, hors ceux habituellement cités : donner du sens aux activités de l’entreprise en fédérant les équipes autour d’une ambition commune (actionnaires, salariés, partenaires), améliorer l’image de marque de l’entreprise en affirmant sa raison d’être auprès de ses parties prenantes, collaborer avec une pluralité d’acteurs dans le domaine de la mission que l’entreprise s’est fixée, améliorer la performance économique de l’entreprise grâce à l’innovation, se protéger contre les rachats hostiles, améliorer la marque employeur ?

Ce document soumis à la protection des droits d’auteurs, ne peut être reproduit, totalement ou partiellement, sans l’accord préalable de son auteur respectif.

Droit & Commerce - Renaud Mortier

Renaud Mortier

Droit & Commerce - Cédric Dubucq

Cédric Dubucq

Conférences passées

Retrouvez les informations et programmes des conférences passées.

Passée
Escaliers tribunal de commerce de Paris ©Gerard Laurent

Négocier ou être jugé ? Telle est la question

Avec la participation de Carole Martinez, Jean-Dominique Daudier de Cassini, Antoine Jocteur-Monrozier, Céline Astolfe, Denis Chemla, Oliver Castello et Bruno Lemistre.
27/05/2024
Passée
Tribunal de commerce de Paris

Le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité

Conférence de Thierry Bonneau, professeur agrégé des Universités et Louis-Marie Pillebout, avocat à la Cour.
11/03/2024
Passée
Tribunal de commerce Paris

La preuve devant l’autorité des marchés financiers (AMF)

Conférence de Nicolas Ida, maître de conférence à Aix-Marseille, lauréat du prix Droit & Commerce 2022.
22/01/2024
aBK
Author: aBK