Accueil > Le commerce des autorisations administratives à objet économique (AAOE)
Lundi 25 janvier 2021
Tribunal de commerce de Paris – Grande salle
Avec le concours de Guillaume Valdelièvre, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation.
Les autorisations administratives figurent parmi les objets de commerce les plus méconnus qui soient. Conditionnant l’exercice de nombreuses activités économiques et souvent contingentées, elles sont dotées d’une valeur économique dont leurs titulaires peuvent chercher à tirer profit en les monnayant auprès de tiers. Les quelques exemples bien connus – licence de téléphonie mobile, de débits de boissons, de pharmacie, autorisation de mise sur le marché de médicaments ou de produits biocides, charges des officiers publics et ministériels, licences de taxis ou plus récemment quotas d’émission de gaz à effet de serre – ne rendent compte ni de l’ampleur du phénomène, ni de la complexité des échanges auxquels les autorisations administratives donnent lieu. La légalité de ces opérations pose également question, un marché officieux prospérant en marge de celui reconnu par l’État. Dans certains cas, celui-ci est même à l’origine de l’échange, convaincu des vertus du marché pour allouer ces instruments de sa régulation ou, plus certainement, incité en ce sens par l’Union européenne. Au carrefour du droit commercial, du droit public économique, du droit administratif mais aussi du droit de la concurrence et du droit des biens, le thème du commerce des autorisations administratives invite à dépasser le cloisonnement des disciplines juridiques pour appréhender dans sa globalité un mécanisme dont le ressort est d’abord économique.
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