Lundi 22 mai 2023 Tribunal de commerce de Paris – grande salle d’audience
Conférence de Ghislaine Kapandji, commissaire-priseur, ancienne présidente de la compagnie des commissaires-priseurs judiciaires de Paris et Nicolas Binctin, professeur à l’université de Poitiers.
Le commerce des biens virtuels doit être envisagé sous de nombreux aspects : économique, juridique, fiscal mais également philosophique. Il est l’occasion de renouveler le dialogue entre le droit et la technologie, le fait et la norme. La pratique ouvre de nouveaux espaces, telles les transactions de terrains, d’espaces, dans le metaverse, celles d’œuvres d’art payées en cryptomonnaies, ou encore la création d’objets non-fongibles dans un environnement dédié à la fongibilité. Toutes ces pratiques appellent une réception juridique, pour préserver les parties, la concurrence, l’épargnant, le consommateur, mais aussi les recettes publiques. Ces nombreux enjeux qui nous entraînent dans un monde imaginé remettent également en cause nos fondements philosophiques. Ces interrogations et d’autres seront évoquées le 22 mai 2023 lors de la conférence.
Longtemps aux mains d’un petit nombre d’opérateurs, à la faveur de textes spéciaux dont la Cour de cassation livrait une interprétation stricte (« pas de sûreté réelle sans texte ! »), l’aliénation de sommes d’argent ou de créances à titre de garantie trouve un souffle nouveau grâce à l’ordonnance du 15 septembre 2021, qui en généralise l’usage entre toutes sortes de parties, pour la garantie de toutes sortes de créances.
Les textes issus de l’ordonnance ont-ils déjà livré tous leurs secrets ? Quid par exemple du dénouement de la cession de somme d’argent par voie d’« imputation » ?
Ces sûretés nouvelles résisteront-elles à l’ouverture d’une procédure collective au profit du constituant, notamment en raison du nouveau principe de non-accroissement de l’assiette ?
Le professeur Charles Gijsbers présentera le fonctionnement de ces garanties (constitution / mise en œuvre), analysera leur efficacité et esquissera les réponses aux questions qu’elles suscitent.
Lundi 12 décembre 2022 Tribunal de commerce de Paris
« Le droit des affaires et les conflits armés ». Conférence organisée avec le concours de la délégation des barreaux de France (DBF) à Bruxelles, présidée par Laurent Pettiti. Programme
Les objectifs premiers de la construction européenne étaient ceux de la recherche de la Paix, acquise au moyen d’une coopération économique organisée. En récompense de son succès premier, l’Union européenne a reçu, le 12 octobre 2012, le prix Nobel de la paix, en raison de sa « contribution à la promotion de la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l’Homme en Europe ». Les divers conflits armés actuellement en cours aux frontières même de l’actuelle Union Européenne peuvent dès lors apparaître comme autant d’épreuves contentieuses et de nouveaux défis pour les instruments du droit européen qui encadrent les relations économiques. A ces situations conflictuelles répondent nombre de dispositions juridiques mais également judiciaires, qui seront au cœur des sujets abordés à l’occasion de cette nouvelle Conférence Du Lundi de Droit et Commerce, organisée en concours avec la DBF.
Allocutions de bienvenueMarc Ringlé Président de l’association Droit & Commerce, Paul Louis Netter, Président du tribunal de commerce de Paris.
Propos IntroductifsHélène Biais-Ragonnaud, directrice des Affaires Publiques de la délégation des barreaux de France à Bruxelles.
Le droit de l’union face à la guerre : le nouveau cadre des mesures restrictivesStéphane de la Rosa, agrégé des facultés de droit, professeur à l’université Paris-Est Créteil, chaire Jean Monnet.
Le contentieux des mesures restrictivesThierry Bontinck, avocat aux barreaux de Bruxelles et de Paris.
La croissance économique à l’épreuve de la guerreAnne Sophie Alsif, cheffe économiste de BDO France, professeur d’économie à l’université Paris I Sorbonne.
Le dirigeant d’entreprise face au conflitThierry Favario, maître de conférences – Université Jean Moulin Lyon 3.
L’impact des conflits sur les contrats en cours : solutions pratiques/imprévision/révision/renégociation/résolutionLouis Thibierge, agrégé des facultés de droit, professeur Aix Marseille Université.
Faculté de droit de Nancy. Amphi Gény. 14h30-18h00
Sur le thème « Pratique comparative des procédures de prévention des difficultés des entreprises ». Caroline Houin-Bressand et Rémy Dalmau, de la faculté de droit de Nancy en assureront la direction scientifique.
Julien Lapointe, professeur des universités, directeur de l’Institut François Gény, Université de Lorraine, Marc Ringlé, président de l’association Droit & Commerce et Frédéric Berna, bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Nancy.
État des lieux après la transposition de la directive « insolvabilité » Caroline Houin-Bressand et Rémi Dalmau, professeurs des universités, Université de Lorraine, Institut François Gény.
L’expérience du droit local : réflexions autour de l’échevinage Thibault de Ravel d’Esclapon, maître de conférences HDR, Université de Strasbourg.
État des lieux et perspectives au Luxembourg Thomas Mastrullo, professeur adjoint, Université du Luxembourg.
Table ronde : regards croisés des praticiens – Nancy / Strasbourg / Luxembourg
Animée par Philippe Peyramaure, président d’honneur de l’association Droit et Commerce.
Avec la participation de Hélène Bourbouloux, administrateur judiciaire, Pascale Chanel, administrateur judiciaire, Antoine Diesbecq, avocat au barreau de Paris, Jean-Emmanuel Kopp, avocat au barreau de Nancy, Karima Hammouche, avocat au barreau de Luxembourg et Max Mailliet, avocat au barreau de Luxembourg
Un des principes essentiels du droit commercial français est celui de la liberté de la preuve. Il permet de prouver par tous moyens un acte ou un fait juridique à l’égard d’un commerçant. Il traduit aussi l’idée que les contrats du commerce, pour des raisons de rapidité et d’efficacité, peuvent se passer d’un écrit. Mais la pratique quotidienne des affaires démontre que cette idée a bel et bien vécu.
Ce principe de liberté, fixé dans un texte qui ne dit d’ailleurs pas tout, n’est pas sans limites. La formule de la Cour de cassation, basée sur la lettre de l’article L110-3 du code de commerce, selon laquelle : « Si la liberté de la preuve prévaut en doit commercial, c’est à la condition que la loi n’en dispose pas autrement », est rappelée de façon constante. Le principe souffre donc d’exceptions et les textes impératifs se multiplient à ce point que la portée de ce principe paraît se réduire comme peau de chagrin. L’on est fondé à s’interroger sur sa portée résiduelle. De multiples textes spécifiques contraignent à l’utilisation de modes de preuve écrite ; les dispositions afférentes à la protection du secret des affaires introduisent un degré de filtrage dans le choix des pièces produites, etc. D’un autre côté les moyens matériels de preuve se diversifient à l’infini (courriels, messages WhatsApp, sms, réseaux sociaux, etc.). On évoque aussi la blockchain comme le moyen de preuve le plus fiable pour l’avenir : mais la liberté se marie-t-elle bien avec ce contexte technologique ?
« Que reste-t-il donc réellement aujourd’hui du principe de liberté de la preuve en droit commercial ? ». C’est à l’examen de cette question fondamentale pour tous, commerçants ou non, juristes et praticiens, que nous convie le 12 septembre prochain, Jean-Christophe Roda, agrégé de droit privé et professeur à l’Université Jean Moulin Lyon 3, spécialiste bien connu du droit de la concurrence, de la distribution, du droit américain et des questions de compliance. Il sera accompagné dans cet exercice qui s’annonce passionnant par Guillaume Valdelièvre, Avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, administrateur de Droit & Commerce.
Vendredi 17 juin 2022
Tribunal de commerce de Marseille
Conférence sous la direction scientifique de Isabelle Grossi et Claude Albéric Maetz, co-directeurs de l’Institut de droit des affaires d’Aix Marseille Université
Vidéo de la conférence (3h52)
Mots d’accueil et de présentation Marc Ringlé, président de l’association Droit & Commerce, Jean-Marc Latreille, président du tribunal de commerce de Marseille, Jean-Raphael Fernandez, bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Marseille, Jean-Baptiste Perrier, doyen de la faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille.
Conférence animée par Marc Ringlé, avocat au barreau de Marseille, ancien bâtonnier de l’ordre, président de l’association Droit & Commerce.
Les pratiques restrictives de concurrence : déséquilibre significatif et rupture brutale Claude-Albéric Maetz, maître de conférences AMU, codirecteur de l’institut de Droit des Affaires d’Aix en Provence, AMU.
La concurrence déloyale Isabelle Grossi, maître de conférences AMU, codirectrice de l’institut de Droit des Affaires d’Aix en Provence, AMU.
Les questions de compétence Sylvaine Poillot Peruzzetto, conseillère à la chambre commerciale, financière et économique de la Cour de cassation.
L’évaluation du préjudice issu des pratiques prohibées Table ronde animée par Jean-Marc Latreille, président du tribunal de commerce de Marseille avec la participation de :
Patrick Lesbros, président de la 5° chambre du tribunal de commerce de Marseille spécialisée en droit de la concurrence,
Georges Richelme, ancien président du tribunal de commerce de Marseille, président honoraire de la CGJCF (conférence générale des juges consulaires de France),
Marc Bollet, avocat au barreau de Marseille, ancien bâtonnier de l’ordre, administrateur de l’association Droit & Commerce,
Luc Chamouleau, expert-comptable, commissaire aux comptes, expert de justice inscrit sur la liste de la cour d’appel d’Aix en Provence, président de SYREC,
Conférence à 18h dans la Grande salle d’audience du tribunal de commerce de Paris et webinar.
Conférence de Martine Behar-Touchais, professeur à Paris I (Panthéon-Sorbonne), Diégo de Lammerville, avocat à Paris et Maurice Nussenbaum, expert financier agréé par la Cour de cassation, Professeur émérite, Université Paris Dauphine-PSL, administrateur de l’association Droit & Commerce.
Le principe est en France traditionnellement celui de la liberté de fixation des prix. Historiquement, la détermination du prix est l’apanage des parties contractantes et le juge ne s’immisce dans celle-ci que dans des cas fort rares et dans des conditions très restrictives (lésion immobilière, ou, plus récemment, révision pour imprévision, etc…).
Ce principe est rappelé en matière de biens et services par l’article L410-2 du code de commerce dans sa rédaction issue de l’article4 de l’ordonnance n°2008-1161 du 13 novembre 2008, qui précise que « sauf dans les cas où la loi en dispose autrement, les prix des biens, produits et services (…) sont librement déterminés par le jeu de la concurrence ».
Des exceptions existent cependant puisque « dans les secteurs ou les zones où la concurrence par les prix est limitée en raison soit de situations de monopole ou de difficultés durables d’approvisionnement, soit de dispositions législatives ou réglementaires, un décret en Conseil d’État peut réglementer les prix après consultation de l’Autorité de la concurrence ».
Le même texte autorise le Gouvernement à agir contre des hausses ou des baisses excessives de prix en arrêtant, par décret en Conseil d’État, des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé. Le décret est pris après consultation du Conseil national de la consommation. Il précise sa durée de validité qui ne peut excéder six mois.
Ainsi se trouvent prohibées, au titre des pratiques anticoncurrentielles, les agissements visant à fausser abusivement à la hausse ou à la baisse « le juste prix » ou par son inadéquation à créer un déséquilibre significatif. Ce contrôle ressort in fine – après celui des organes de contrôle de la concurrence – de l’office du juge. Mais selon quelle méthodologie ? Avec quelles références ? Dans quelles conditions le juge (et quel juge ?) statue-t-il en 2022 ? Telles seront les questions abordées lors de cette conférence.
Lundi 23 janvier 2023 Auditorium de la maison du barreau de Paris
Conférence solennelle de Droit & Commerce par Philippe Delebecque, agrégé des facultés de droit et professeur émérite – Université Paris I (Panthéon-Assas), suivie de la remise du prix Droit & Commerce à son lauréat.
Il n’est pas un discours juridique contemporain qui ne fasse état de « l’attractivité », vraie ou prétendue, du droit français. L’expression est à la bouche de toute personne publique portant un projet de réforme, de droit public ou de droit privé, qu’il s’agisse de sûretés, de responsabilité, de structure patrimoniale, d’obligations, de contrats ou encore d’environnement.
Que recouvre précisément ce thème ? Est-ce un mot vide de sens ? Est-ce un simple élément de langage ou, à l’inverse, un véritable concept autour duquel doit s’articuler toute réforme ? Quelles en sont, en tout cas, les principales applications et surtout est-ce que les résultats attendus sont bien au rendez-vous tant dans les relations internes que dans les relations internationales ? Autant de questions dont il sera débattu lors de la conférence de « Droit et commerce » du 23 janvier prochain.
Conférence à 18h dans la Grande salle d’audience du tribunal de commerce de Paris.
Conférence de Olivier Edwards, avocat au barreau de Paris et Alexandre Quiquerez, maître de conférences à l’université de Lyon 2 (SRD).
La création d’entreprises innovantes est en vogue, dans tous les domaines, et mobilise aussi bien les espérances et les volontés des jeunes énergies que les attentions des pouvoirs publics, qu’ils soient hexagonaux ou européens. Cependant du statut de « jeune pousse » fraîchement créée à celui de « licorne », le chemin est rude et parsemé d’embûches, autant qu’est difficile le passage du rêve à la réalité. En effet, pour reprendre le propos de Steve Blank, « le but d’une start-up n’est pas de demeurer une start-up. Une start-up est une organisation temporaire conçue pour la recherche d’un business model adapté et reproductible ».
Outre les questions juridiques classiques inhérentes à leur création, les startups suscitent de multiples interrogations propres à leurs besoins de financement importants, de levées de fonds, à la protection de leurs innovations, à leurs exigences managériales croissantes.
Livrées à la libre concurrence, les start-up évoluent entre l’« intérêt bienveillant » que leur portent, parmi d’autres, les sociétés de capital-risque, les business angels ou les fonds communs de placement, et d’autre part les « mauvaises intentions » de concurrents prédateurs aux appétits féroces. Le risque affectant leur devenir et leurs chances de survie est grand. Le droit des startups, sujet de la prochaine conférence de Droit et Commerce, est donc aux croisées d’un « développement vertueux » » et des « killer acquisitions ».
Lundi 13 décembre 2021 Tribunal de commerce de Paris
Les conséquences du Brexit sur l’exécution des contrats
Le Brexit, longtemps redouté par les uns tandis que vivement espéré par d’autres, est désormais avéré. Quelles sont ses conséquences sur les contrats en cours ? Quelles perspectives contentieuses ? Quels bouleversements en matière contractuelle ? Quelles conséquences pour le choix des droits applicables et les places de droit ? Tels seront notamment les sujets abordés à l’occasion de cette nouvelle Conférence Du Lundi de Droit et Commerce organisée en concours avec la DBF.
Allocutions de bienvenue Marc Ringlé, président de l’association Droit & Commerce, avocat, ancien bâtonnier de Marseille, Paul-Louis Netter, président du tribunal de commerce de Paris.
Propos Introductifs Laurent Pettiti, président de la délégation des barreaux de France à Bruxelles.
Conférence Modérateur : Frédéric Lalance, avocat au barreau de Paris, administrateur de l’association Droit & Commerce.
Le Brexit… et ses suites Stéphane de La Rosa, agrégé des facultés de droit, professeur à l’université Paris-Est Creteil, chaire Jean Monnet.
Conséquences sur les contrats en cours
Exécution, situations contentieuses Emilie Vasseur, avocat au barreau de Paris, AMCO.
Point de vue d’un avocat anglais Peter Webster, Barrister at Essex Court Chambers.
L’avenir
Perspectives économiques : quelles relations entre la France et le Royaume-Uni depuis le Brexit ? Anne Sophie Alsif, chef économiste de BDO France, professeur d’économie à l’université Paris I Sorbonne.
Le choix du droit applicable : point de vue d’une directrice juridique Pascale Bayle, Chief Legal Officer et membre du Comex d’Air Liquide Engineering & Construction.
L’organisation judiciaire internationale de la place de paris : l’activité des chambres commerciales internationales de paris (CCIP) Christian Wiest, président de la chambre internationale du tribunal de commerce de PARIS (CCIP-TC), François Ancel, président de la chambre internationale de la cour d’appel de Paris (CCIP-CA).